06 septembre 2008

GLOU - Bordeaux - Chateau Lichine


* Région : Bordeaux
* Appelation : Bordeaux
* Couleur : Rouge
* Nom : Lichine Premier
* Mis en Bouteille : Solvex Wolltner
* Millésime : 2004

* Prix : Cadeau de mon papy pour mes 28 ans (2005... déjà...)

* Date de glou-glou : Septembre 2007
* Occasion : Avec Falconette, devant la télé
* Avec : Me souviens plus mais c'était bon

Je pense à deux personnes en écrivant ce billet. La première est mon ami Frankoiz, François comme il pseudonyme simplement aujourd'hui. Qui m'avait interpellé, y a quelques temps, époque où j'étais plus assidu pour parler vin. En effet, je n'ai encore jamais parlé d'un Bordeaux. Et il me demandait si j'avais une dent contre ce vin. Ou si ce n'était qu'un simple oubli.
Je lui répondrai aujourd'hui par la deuxième affirmation, puisque j'aime le Bordeaux. Comme j'aime tous les vins.

la deuxième personne est mon papy, qui m'avait offert un carton de ce vin pour mes 28 ans.
Tous les ans, pour mon anniversaire ou pour Noel, mon papy m'offre du vin. Allons bon, rien d'original, mais il est sur de me faire plaisir. Son premier carton de vin était le Côte du Rhône cuvé 1737 de la cave coopérative de Roquemaure. Comme une intronisation dans le vin, commence par celui dans lequel tu as baigné quand tu es né...

Mon grand-père achète généralement son vin en grande surface. Hier matin, je suis passé dire bonjour avant d'aller faire les "grosses courses" à Carrefour Avignon... Pétard, bien sur qu'il m'a parlé, longuement, de la Foire au vin de Carrefour. Me montrant aussi les prospectus de la foire au vin Lidl. Me demandant conseil, sur ce vin, celui là... Discussion sympa, entre mon grandpère et moi. On ne parlait pas de grandes bouteilles, et les prix restent vraiment ceux de la bouteille de vin qu'on ouvre la semaine, pour accompagner le bon petit plat de mamy a préparé. La cuisine sent un peu plus bon que d'habitude, ne buvons pas d'eau...
Et donc généralement mon grand père m'achète mon cadeau d'anniversaire et de Noel (3 mois de différence, le vin ne vieillit pas trop) pendant la foire de Septembre. A Carrefour Orange. Et le vin qui a plu à mon grand-père sera soit sous le sapin de Noel, soit trois mois avant pour feter une nouvelle année... Sans distinction d'origine, de couleur ou d'age, mon grandpère m'achétera celui qui l'aura charmé. Souvent écoutant le conseil du sommelier du magasin, ou alors en faisant lui même le test.

Et personnellement, outre le fait que ça me touche et que j'écrive avec une petite pointe au niveau de la poitrine gauche, je trouve ça génial.

Je n'ai pas cette prétention de penser que le seul bon vin s'achète dans la cave que personne ne connait, ou chez le caviste inaccessible au plus grand nombre. Pensant que le vin, c'est tout sauf un truc réservé à une pseudo-élite, je n'ai aucun mépris pour le "vin de supermarché". Acheter du vin en grande surface, et pourquoi pas ?
Mon papy aime le vin, mais il n'a plus tellement l'age d'arpenter les caves et cavistes. Donc merci M. Carrefour de lui permettre de pouvoir continuer à boire du bon vin de Bordeaux, de Bourgogne, d'Alsace ou de Saumur. Merci bien.

Parlons un peu de ce vin quand même, ce Bordeaux Lichine Premier rouge, millésime 2004. Déjà, un premier constat, con comme une ligue française de football qui donne les matchs de l'OM à Orange TV : la bouteille est magnifique. Etiquette couleur dorée qui se marie divinement bien à la bouteille de Bordeaux.

Et parlons un peu Bordeaux aussi. je suis un fils de la Côte du Rhône Gardoise, que j'essaie de servir autant que je peux. Si je dois choisir entre tous les vins et les miens, je choisirais fatalement les miens, ceux de la Côte du Rhône Gardoise. Parce que nous avons tous quelque chose en nous de Thierry Roland, qui nous rend un peu chauvin par endroit. Et c'est d'autant plus facile d'être chauvin quand notre vin est bon.
Par contre, dans le match traditionnel Bordeaux versus Bourgogne, je confesse que mon choix ira plus vers le Bordeaux. Pas parce que le Bourgogne abrite une ancienne personne dont le souvenir m'évoque une certaine douleur. Pas parce que je "n'aime pas" le Bourgogne, non. Mais simplement parce que je n'ai jamais eu l'occasion de boire un Bourgogne qui m'a donné des frissons. Simplement parce que je trouve (erreur de ma part sans doute) que le Bourgogne est plus difficilement accessible que le Bordeaux.

Bien sur, ne tombons pas dans les clichés. Je déteste le Bordeaux scandaleusement boisé, qui s'autocaricature. Et j'adore les Bourgognes blancs. Même si ça me fait un peu mal au coeur pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le vin, un Macon blanc me tire des larmes.
Et de toutes manières, je trouve ces matchs ridicules... Un vin contre un autre vin, on est pas dans une arène, on est dans un cave : quel crétin de m'être posé cette question...

Revenons à ce vin : depuis qu'on l'a ouvert et qu'on parle d'autre chose... Ben ce vin, c'est... C'est en fait un peu tout ce que je viens d'écrire plus haut. C'est mon grand-père, son cadeau. C'est un moment que je partage avec Falconette. C'est un vin léger, tout léger, comme les souvenirs qu'évoquent cette bouteille.
Un vin souple, qui se boit avec plaisir. Et derrière, des touches fruitées qui le rendent vraiment léger. Pas un vin lourd qui attaque le palais à la machette. Non, un vin de plaisir, simple...

Et c'est là que je suis un peu léger pour parler de ce vin... Parce que finalement, le vin n'est pas que ce qu'il y a dans la bouteille. C'est aussi tout ce qu'il évoque.
Et honnêtement, ce vin ne m'aurait sans doute pas fait cet effet si je l'avais acheté dans le détour d'un rayon, ou si je l'avais bu à une quelconque table.

Un dernier truc à ajouter : avez vous regardé l'étiquette de vin ? Ma collection, insignifiante mais qui me tient à coeur, est composée d'étiquettes que je colle sur des feuilles blanches. J'apose toujours, à coté au crayon à papier, une annotation. Quand je le bois, avec qui et avec quoi ? Où l'ais je acheté ? Combien ? Parfois une petite remarque personnelle.
Ca fait un certains nombre de feuilles A4, classée selon une logique qui échappe même à moi. Avec ces annotations, que généralement j'essais de gommer numériquement, avant de bloggueur. Mais celle là, je voulais la laisser...

Pour conclure, ce Lichine Premier de 2004 reste néanmoins un bon vin. Léger, fruité. Facile à boire. Et somme toute très agréable. C'est ça un vin aussi : une histoire autour, et pas milles palabres quand on le boit pour dire qu'on passe un bon moment.
Même si c'est chouette, de parler un peu de vin, non ?

30 août 2008

GLOU - Rosé Saint Mont - Amatus (2007)

* Région : Sud Ouest (Gers)
* Appelation : Saint Mont
* Couleur : Rosé
* Nom : Amatus
* Mis en Bouteille : Les producteurs de Plaimont
* Millésime : 2007

* Prix : Restaurant "Le Bayonnais", 12 €

* Date de glou-glou : Aout 2008, pendant mes vacances
* Occasion : Vacances
* Avec : Jambons Serrano, chipirons à la tomate.

Je reprends une phrase écrite pour débuter mon dernier billet sur ce blog, voilà bientôt un an : "
Ca faisait un moment que je ne m'étais prété à cet exercice de rédaction de mes impressions d'un vin que j'ai aimé... Longtemps, un peu trop... Trop occupé sur mon "blog premium". Dommage. Pourtant ma cave, refaite dans ma nouvelle maison Roquemauroise, en plein Côtes du Rhone, va bien... Enfin..." Rien à rajouter, vraiment rien...
Sinon que Farid a raison : ma cave est en train de sombrer. Et vu la quantité de vins sympas que je bois, dommage de ne pas en faire modestement profiter les copains... Recommençons donc en ce weekend de fin de vacances pour moi.

Un petit vin de vacances pour commencer. D'une appelation locale du Sud Ouest que j'ai découverte en vacances à Bayonne. Les côtes de Saint Mont. Appellation VDQS du Gers, ce vignoble trouve sa source le long de la douce rivière de l'Adour qui baigne Bayonne, dans le sud ouest du Gers.

Le vin ? Parlons plutôt du lieu de la dégustation de ce vin, belle découverte estivale. Le vin, ce n'est pas seulement le liquide dans la bouteille, mais aussi ce que l'on mange avec, le lieu d'où on le déguste, avec qui on le déguste. Comme une pièce de théatre : où, quand, comment ?
Où ? A Bayonne, le long de cette petite Nives qui se déverse dans l'Adour, voir la photo qui accompagne ce billet (et dont certains auront découvert que cela n'a strictement rien à voir avec le Gers). Un restaurant (recommandé par le Routard, mais dans la catégorie des un peu cher quand même...) , le Bayonnais qu'il s'appelle. Avec ? Falconette bien sur, avec qui puis je boire et manger des merveilleuses choses avec tant de plaisir ?

Et le vin enfin. A la carte, c'était le vin du mois, en rouge, blanc et rosé. En blanc, remarquez qu'il est très bon aussi. Un petit gout qui rappelle le merveilleux domaine du Tariquet, gersois comme lui. Des vins qui font plaisir, sans autre prétention que celui de vous faire passer un bon moment.
Ce rosé, donc. Du frais, beaucoup (trop ?). Du fruit, bien. Un peu fort, bien du sud ouest. En tous cas suffisamment costaud pour être appréciable avec de mignons petits chipirons à la tomate, suffisamment fruité pour jambon Serrano et salade de seiches.

En bon gardois rhodanien que je suis, je suis un afficionado du rosé. Et l'été, c'est ma boisson, mon eau minérale quotidienne. Apéritif, repas, dessert presque, c'est du rosé. "L'été, buvez du rosé" disent les publicitaires en herbe de nos belles caves viticoles. Avec le Tavel ou le Lirac, je suis le conseil. Donc le rosé, je connais un peu.
C'est pourquoi je suis obligé d'être un peu difficile. Ce rosé de Saint Mont est agréable, rosé de plaisir. Mais soyons clairs : on ne se réveillera pas la nuit pour en boire en cachette. D'abord parce que agréable, donc la bouteille décède à l'issue du repas, il n'en reste rien. Ensuite, parce qu'il manque des petites choses à ce vin pour être brillant.
De la charpente par exemple, comme un Tavel. Le repas peut se faire avec le Saint Mont, mais parce que les plats dévorés n'étaient pas trop puissant. Le couscous aurait fait beaucoup de mal à mon bon Saint Mont. Mais aussi du parfum. J'ai découvert en pays basque les rosés de Navarre : c'est du jus de fruit parfumé. Le saint Mont en manque un peu.

Pour autant, c'est un agréable compromis ce rosé de Saint Mont. Agréable, le mot de conclusion de ce vin. Agréable, car vin de plaisir. Vin de bonne petite soirée. Sans prétention ni prise de tête, un vin que j'ai personnellement pris un immense plaisir à boire.
Agréable, mais aussi amour, les deux mots qui peuvent le résumer. Car quoi de plus beau qu'"Amatus", amour en langue de Virgile, pour nommer un vin qui donne du plaisir ?