25 mars 2006

GLOU - Côtes du Ventoux - Restaurant Chez Xuan 2004 (rosé)


* Région : Côtes du Ventoux
* Appelation :
Côtes du Ventoux
* Couleur : Rosé
* Nom : Chez Xuan
* Mis en Bouteille : Caveau Brotte
* Millésime : 2004
    * Prix : Dans le restaurant, autour des 8 €
      * Date de glou-glou : 3 Mars 2006
      * Occasion : Vendredi soir au restaurant
      * Avec : Nems et poulet au bitoniaux asiatiques

      Parlons d'abord du cadre. Restaurant Vietnamiens dans les rues pietonnes marchandes d'Avignon. Derrière la FNAC, à deux pas de la rue de la République, enclavé entre un restaurant traditionnel et un restaurant à Tapas. Une devanture qui ne paie pas de mine. Et une fois poussée la porte, vous êtes accueillis, dans un silence respectueux de gens qui mangent - et visiblement se régalent - par une jeune serveuse asiatique adorable et souriante. Les gens murmurent pour ne pas déranger, et le cadre est fait de bois, de paravent en bambous aux motifs qui évoquent ces contrées orientales. Bref, on quitte la Provence, bienvenu... ailleurs.

      Je voulais prendre une biere vietnamienne. Et finalement, j'ai vu sur la carte : Côtes du Ventoux rosé... Et quand j'ai vu la bouteille... Enfin, pas de commentaire, regardez simplement l'étiquette de vin. J'ai fait un immense sourire, et j'ai trouvé ça tres fort. Trés fort, trés malin, trés bien. Les puristes seront peut être choqué de ne pas voir de chateau, de vignes, le Ventoux ou autres trucs bien traditionnels. Et merde, moi je trouve ce clin d'oeil génial.

      Le vin ensuite... Avant même de verser le contenu dans le verre de mon amie, j'ai un peu regardé l'étiquette. "Mis en bouteille par Père Anselme, à ChateauNeuf du Pape". Allez, c'est la maison Brottes qui nous a concocté ce vin, pas de soucis. C'est de l'excellent. Brottes, il font aussi le Viognier à tomber par terre en pleurs...

      Ce rosé est modeste. Couleur foncée (à moins que l'éclairage ait altéré ma vision), odeur sympa. un peu tenace, mais pas agressif. Des arômes pas trop prononcés, qui se marient bien avec les nems (délicieuses dans ce restau d'ailleurs...) et les poulets et canards cuisinés aux trucs bizarres, à manger dans un bol avec du riz cantonnais et des baguettes (et comme San Goku, on se régale !). Non, le vin est bien. C'est pas du que je boirais tous les weekends en me roulant par terre de pleurs, mais il est tellement fréquent de voir des rosés dans des restaurants qui sont imbuvables, que quand on tombe sur un produit sympa, il faut pas laisser passer son plaisir.

      En tous cas, le vin était secondaire dans ce cadre magique. J'amménerai volontier mes amis chez Xuan. C'est pas donné, mais c'est drolement bon, et le cadre est génial. Et le vin est bon. Que demander de plus ?

      (PS : qualité de photo médiocre... à rescanner :) )

      21 mars 2006

      GLOU - Séguret - Les Vignerons de Roaix - 2004

      * Région : Côtes du Rhônes
      * Appelation : Séguret (Village)
      * Couleur : Rouge
      * Domaine : Les Vignerons de Roaix
      * Millésime : 2004
        * Prix : Cadeau de mon meilleur ami
          * Date de glou-glou : 25 Février 2006
          * Occasion : Chez mes amis Roquemaurois
          * Avec : Tripou Ardéchois

          Cela va être mon leitmotiv, une répétition. Mais le vin, c'est un tout, un ensemble. UN weekend où ma petite amie me laisse (la vilaine), et où je me fais recueillir chez mes amis Roquemaurois. Une table qui est presque la mienne, où je me sens bien et heureux. Autour, ce grand gaillard moustachu qui était mon candidat et reste mon ami. Sa femme, une dame charmante, adorable, intelligente et attentionnée. Et sa fille, que j'adore vraiment beaucoup. Et le chien n'est pas loin, un petit chien de chasse mignon comme tout. Et nous sommes là, avec le repas qui cuit, et une bouteille de Séguret qu'on débouche. Un samedi soir tranquille et ordinaire, où on vous reçoit en pyjama, tranquillement. La vie est simple, mais belle.

          Pendant ce temps fume le tripou ardéchois. Un plat typique, et merveilleux. L'entrée, je ne me souviens plus trés bien. Une salade d'andive je crois. Et puis quand arrive le tripou avec les pommes de terres cuites, là on sert le Séguret. Ce vin m'a été offert par mon meilleurs ami lors de ma "crémaillère" sérignanaise. Et ce meilleur ami, en plus, habite le même paré de maison roquemaurois. Et ce vin, alors, que vaut il ? D'abord, je vous signale (rassure ?) tout de même : le tripoux était une merveille de la nature.

          Ce Séguret donc ? Ben ce vin est à l'image du Village. Une petite merveille de complexité. Un nez franc et puissant, sans être agressif. Et en bouche, il glisse bien. Ce vin est à l'image des "Côtes du Rhone village". Et pourtant, à la fin du repas, une petite déception que même le fromage ardéchois et le camenbert n'a pas atténué. Pourquoi ais je ouvert cette bouteille maintenant ?

          Il "glissait bien en bouche", mais il glissait trop bien. J'aurais apprécié plus de puissance. Je pensais que le tripoux, trop puissant, masquait certains aromes. Et qu'un bon petit vin de pays ardéchois et bien du crû aurait peut être été meilleurs. Mais je n'en suis pas certains. Je pense que ce Séguret aurait trés bien pu faire l'affaire, avec un peu plus de maturité. Là, il était trop tendre.

          Pourtant, malgré son inexpérience, il avait de la peche. Il était même trés bon, pour ceux qui apprécient les vins pas trop taniques. Il m'a plu, et il a plu à la table. Mais il reste ce 'mais' dont je suis l'unique fautif.

          Au final ? Ben au final, ce vin demeure quand même fantastique. Et il me donne une seule envie. Le reboire, mais plus tard. Il y en a une autre dans ma cave, mais celle là attendra. En tous cas, depuis que je suis passé coté gauche du Rhône, je me régale. Mon ami Sérignanais m'a émerveillé avec les vins de Rochegude. Je pense que je serai un fervent admirateur et défenseur du Rasteau, dont le village est aussi merveilleux que sont ces vins (je ne reparle pas du Domaine des Nymphes... ). Et puis bon, j'étais déjà convaincu des vertues du Cairanne et du Gigondas. Pourtant, il m'en reste encore tant à découvrir...

          C'est ça qui est bien dans les vins. Les weekends de printemps me seront agréables je pense.

          13 mars 2006

          GLOU - Provence - Rosé - Cesar Brezillou - 2004

          * Région : Provence
          * Appelation : Côtes de Provence
          * Couleur : Rosé
          * Domaine : César Brezillou
          * Millésime : 2004
            * Prix : 10 € environ restaurant
              * Date de glou-glou : 20 Février 2006
              * Occasion : Restaurant Paris
              * Avec : Des bonnes choses

              Le vin, ce n'est pas uniquement une bouteille, une couleur, un gout... C'est aussi - et surtout pour moi - un moment, un instant. Une ambiance, un plat qu'on partage. Des gens avec qui on se sent bien, ou moins bien. En tous cas, derrière l'etiquette, des souvenirs.

              Ceux de ce Côtes de Provence sont bien originales. Pas de mer méditérannéenne ni d'oliviers pour tableau. Non, simplement un restaurant typiquement parisien. Dehors, la pluie, qui mouille la nuit parisienne. Une rue comme il y en a des milliers à Paris... et au loin, sans doute, une station de Métro. Nous sommes mouillés, et comme nous n'avons pas mangé à midi et beaucoup marché sous la pluie, nous avons un petit peu faim. Surtout, nous sommes épuisés, mais ravi d'un weekend superbe. Et pour le finir, un petit "bouiboui" typiquement parisien, avec des plats bien français. Mon amie prend une salade de gésier avec fromage, et moi un rizotto de saumon. Aprés, elle prend une truite, et moi du poulet au curry. Et c'est simple, mais c'est bon.

              Derrière moi, une photo d'une vieille actrice que je ne connais pas nous regarde. En noir et blanc bien sur : nous sommes à Paris, et on se croirait dans un film des années 70'...

              Et le vin dans tout ça ? Ben j'ai envie de dire que, sur ce coup là, honnêtement... C'est évident qu'un mauvais vin n'aurait pas gaché la soirée, mais l'aurait rendu moins agréable. Ce vin allait finalement assez bien avec l'ambiance. J'aurais pu prendre un Beaujolais, ou un vin trés "terroir". Mais ce rosé, assez corsé malgré une couleur claire, était agréable. Il piquait les papilles, sans les agresser. Avec les olives en apéritif, ou avec le saumon ou le poulet, j'ai trouvé qu'il était bien sympa. Bon, j'en parlerai pas des heures car finalement, un Côte de Provence bu en fin de weekend pluvieux à Paris, le portait est assez iconoclaste.

              Enfin, dans le vin, ce qui compte, c'est le plaisir. Disons que cette fois ci, le plaisir l'aura largement emporté sur le vin lui même. Ben c'est pas désagréable je trouve.

              08 mars 2006

              Analogie entre Kenshin et le vin

              J'adore le manga et le dessin animé "Kenshin le Vagabond". Un "épisode spécial" (appelé OAV) de deux heures appelé "la Chapitre du Souvenir" est un chef d'oeuvre, musical, artistique, émotionnel trés fort. Et en écrivant ces quelques lignes de retour sur ma cave, j'entends presque les musiques magnifiques à en faire pleurer.

              Quel rapport entre un dessin animé et le vin ? Outre que cela est là deux de mes passions, il y a un rapport trés fort. Dans cette OAV, Kenshin boit un verre de Saké. Et il dit cette phrase trés forte :

              "Sans le bonheur, le saké n'a pas un bon gout...".
              Aprés plusieurs meurtres, et des blessures au coeur qui ne cessent de continuer, Kenshin, et ses "compagnons", ne trouvaient pas que le saké qu'ils buvaient avaient un gout merveilleux...

              Derrière cette ambiance de cerisier en fleur, de femmes aux longues robes, et de samurais au regard séèvre et aux traits secs, se cache finalement une vérité comparable avec le vin. Un vin est d'autant meilleurs que l'ambiance s'y prete, et que le coeur s'y ouvre. Sans ça... Sans ça, une dégustation dans une cave n'est pas agréable, et ouvrir une bouteille de vin n'est rien d'autre qu'un geste banal, sans joie et sans saveur. Le vin dans le verre ne devient qu'un liquide sans odeur, et la couleur ne dit plus rien... Et finalement, là, on boit pour boire. et autant se ruer sur un whisky de bas de gamme ou sur le vin de table goulayant pour la soif, sans gout et sans saveurs.

              Je me suis rendu compte que la dernière cave que j'ai visité était cette de Costebelle, à Tulette. Et ça date déjà du 12 Fevrier, un mois déjà, avant de recevoir des amis pour des crepes... Depuis, ma carte bleue n'a pas fonctionné. Peut être le moral n'y était pas, en tous cas c'est un signe réel.

              Donc bon, ce weekend, je retournerai visiter une cave ! ChateauNeuf ? Roquemaure ? BourgStAndeol ? Serignan du Comtat ? Je verrai bien. En tous cas, les beaux jours revenant, un horizon qui semble s'éclairer, et une gnac retrouvée, font que le gout revient. Allez, regoutons, redécollons des étiquettes de vins. Et buvont, entre amis, pour se faire plaisir.

              Pour que le vin ait du gout, le gout du bonheur.